À l’initiative de Georges Martin, Jean Cochard, ancien athlète olympique, est venu à la rencontre des jeunes athlètes du Stade lesnevien athlétisme. En préambule, il a rappelé aux jeunes sportifs que le club a été créé par son père Georges en 1952 et que lui-même et son frère Jean-Yves y ont été licenciés et ont participé à de nombreuses compétitions régionales et nationales. À la même époque, un autre athlète brillait sur les sautoirs des stades, un certain Jean Cochard qui se distinguait alors à la hauteur. Il a même été qualifié dans cette discipline pour le championnat de France des jeunes.

 Né en 1939 à Brest, ce Guissénien a fait ses études à Skol an aod à Guissény après un bref passage à Saint-François. Il s’engage dans la Marine à l’âge de 19 ans et rejoint donc la base de Lann-Bihoué près de Lorient.

 Les Jeux olympiques

 Le goût du sport lui a été donné par Jean Coz, professeur d’éducation physique à Guissény. En bord de mer, Jean Cochard aimait à sauter des dunes dans le sable et à courir de rocher en rocher. « J’aimais me dépenser » explique-t-il.

 Affecté à Casablanca au Maroc, il continue à faire du sport et notamment du saut en hauteur. Un jour, des camarades présents sur le stade engagent un pari sur une éventuelle performance dans une autre spécialité, le saut en longueur. Il fallait dépasser les 6,50 m et Jean l’a fait. Il s’oriente alors vers cette spécialité.

 En même temps, sur les conseils d’un ami, il rejoint le CEP Lorient où il s’entraîne sous la conduite de René Le Cloerec. Il ne quittera jamais ce club malgré les sollicitations des grands clubs parisiens. En 1962, il est prêt à arrêter mais il est relancé par son entraîneur et rencontre en même temps André Daniel, entraîneur national des sauts. Il se qualifiera ensuite pour les Jeux olympiques de Tokyo à la suite des qualifications qui se déroulaient à La Baule. Ce jour-là, il avait battu tous les sauteurs parisiens. Il terminera à la 5 e place avec 7,44 m, derrière le Gallois Lynn Davies, l’Américain Ralf Boston, le Soviétique Igor Ter-Ovanesian et le Nigérian West.

 Il participera au championnat d’Europe de Budapest en 1966 où il termine à la 3 e place avec le record de France (7,88 m).

 En 1968 à Mexico, il se blesse malheureusement dès le premier essai.

Merci au journal le Ouest-France