Retour aux sources pour Gildas Le Levé
Cépiste dans l’âme depuis gamin, Gildas Le Levé revient à ses premières amours, après 30 ans d’expatriation pour raisons professionnelles, entre Paris et Lyon. Installé depuis début septembre à La Trinité-sur-Mer, le Lorientais de 56 ans vient épauler l’équipe en place avec l’ambition de redynamiser la section athlétisme. Même après avoir quitté Lorient pour vivre à Loudéac puis à Crac’h, Gildas Le Levé est resté un fidèle du Cep Lorient. « Ce club est ancré en moi. Avec mes parents qui étaient au Cep depuis ses origines, j’ai été bercé par ce sport », raconte Gildas Le Levé, non sans nostalgie. Sa profession dans le commercial l’a pourtant amené à quitter son Morbihan natal. Direction Paris, puis dix ans plus tard, Lyon. « J’ai gardé ma licence au Cep la première année à Paris. Mais je rentrais de moins en moins et je me sentais un peu décalé », reconnaît l’intéressé, qui a ensuite rejoint le Racing à Paris et son entraîneur Hervé Stéphan. Aux côtés de grands champions « Mais dans un coin de ma tête, je savais que je reviendrai un jour au Cep. Au Racing, j’ai eu la chance de côtoyer des athlètes de très haut niveau. J’étais dans une super équipe. On a gagné la coupe d’Europe, on a été sacré champion de France en interclubs. J’ai amélioré mes chronos à ce moment-là. » Plutôt adepte du 800 m et du 1.500 m, comme son père « Loulou », qui fut en son temps une locomotive du Cep, Gildas Le Levé a été trois fois finaliste au championnat de France sur 1.500 m et médaillé de bronze au France en salle en 1986. « A l’époque, je me classais dans les 15-20 meilleurs Français. Mon record est de 3’43 »7 », se souvient l’ancien champion de France Ugsel juniors sur cette distance, alors qu’il était lycéen à Pontivy. Dans ses rêves, le Lorientais se voyait aller très loin dans sa discipline. La réalité fut autre. « D’une part, je n’avais pas le talent, d’autre part je n’étais pas assez régulier dans ma démarche, avec en plus les études et ensuite mon travail. » La compensation viendra dans ses activités professionelles. « Je travaillais pour une grande marque sportive et je côtoyais les plus grands athlètes nationaux. » Une nouvelle vie L’an dernier, Gildas Le Levé a complètement bifurqué sur le plan professionnel et la décision de revenir dans le Morbihan a été prise cette été. Depuis début septembre, il travaille dans une association à Gabriel Deshayes, à Auray, en tant qu’éducateur scolaire. Une autre vie qui lui sied à merveille. Et tout naturellement, il est revenu vers le Cep. « J’ai eu la chance de connaître des supers entraîneurs comme Jean Vaillant et René Le Cloérec, alors, je me dis que je dois rendre ce qu’on m’a donné. Le Cep n’est plus ce qu’il était et ça m’a beaucoup touché. D’où l’envie de venir donner un coup de main. Nous montons un projet, avec des objectifs raisonnables, qui sera présenté à l’occasion d’une soirée de la section, d’ici la fin d’année. »
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